Avec 62 000 tonnes de substances actives utilisées en 2010, La France est le premier consommateur européen de
pesticides. Cet objectif de réduction s'applique en zones agricoles (ZA), mais aussi en zones non agri-coles (ZNA), elles mêmes divisées en (ZNA)professionnelles (espaces verts par exemple) et en (ZNA) amateurs. Environ 4,8 % des tonnages de substances actives sont
utilisées dans ces (ZNA), dont la majeure partie (60 %) par des jardiniers amateurs. Quelques 6000 tonnes de pesticides seraient ainsi utilisées au plus près de la population.
Des clés pour jardiner autrement
- Site de référence, www.jardiner-autrement.fr propose plus de 200 pages sur les bonnes pratiques au jardin.
Jardiner autrement se veut un site d'informations fiables et sans parti pris autre que celui d'un jardinage raisonné. Jardiner autrement, c'est raisonner, observer, comprendre, prévenir
plutôt que guérir et choisir comment guérir en toute connaissance de cause. Les méthodes alternatives y figurent en bonne place ( choix de la bonne plante, pratiques et aménagements
favorisant la biodiversité, rotation des cultures, bandes collantes, auxiliaires...).
Echangeons nos pratiques est la rubrique la plus visitée par les internautes. On y trouve notamment les reportages
réalisés dans les jardins lauréats du concours jardiner autrement, qui récompense les bonnes pratiques, mais aussi l'ouverture et la pédagogie des jardiniers.
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Les visiteurs peuvent aussi s'informer sur l'accueil des bourdons dans un hôtel à insectes, l'utilisation de savon
noir contre les pucerons...
- La Société Nationale d'Horticulture de France participe à
l'axe 7 du plan Ecophyto 2018 et plus particulièrement à l'action 91, volet de création et d'animation d'une plateforme d'information et d'échanges de bonnes pratiques entre jardiniers.
Déjà en 2011, elle invitait les participants au colloque scientifique, jardiner autrement ; stratégies environnementales au jardin à repenser leur conception du jardinage et leurs
pratiques. Cette année 15 conférences sont programmées à travers toute la France.
Conclusion
Sur la période 2008-2010, un recul très net des ventes de substances problématiques pour l'environnement ( - 46 %)
ou la santé humaine ( - 87 %) a
été constaté. Ce déclin est notamment dû au retrait de 39 substances actives considérées comme les plus préoccupantes. Le recours aux produits de bio-contrôle augmente de plus de 65 % sur
2008-2009. C'est un signal positif pour le basculement des pratiques vers des méthodes alternatives.
Réduire l'emploi des pesticides au jardin passe aussi par une une élévation du savoir et un partage des
pratiques.
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