Un 19 mars sobre et dépouillé

		La cérémonie commémorative du 19 mars 1962, désormais officialisée au plan national, s’est déroulée dans un protocole rigoureux, et sans extériorisation. Seules les sonneries officielles ont été interprétées, au regret d’un public qui aurait préféré qu’un peu plus d’ampleur soit donné à la reconnaissance officielle de ce cessez-le-feu signé le 18 mars 1962, et proclamé le 19 mars dans l’ordre du jour du général Ailleret. Cessez-le-feu mettant un terme officiel aux hostilités sur le terrain quand bien même des accrochages ont eu lieu après cette date, quand bien même des soldats français perdront		encore la vie sous les balles, cette fois-ci, de l’OAS qui déclencha une guerre civile faite de règlements de comptes, sanglants appelant en réponse d’autres règlement de comptes, tout aussi impitoyables. Le chaos dans lequel cette guerre s’est achevée, n’étant que la résurgence du chaos humain qui l’a précédé, s’agissant de la population autochtone. Le 19 mars 1962 a été le signal devant mettre fin aux ignominies de tous bords. Et tous ceux qui surent en être les témoins objectifs ne peuvent que s’en réjouir.