Ils sont partis 12, un jour de printemps, du côté de l’Atlas marocain. A partir d’un petit groupe auteur
d’exploits cyclotouristes vers le midi de la France, ils ont construit une autre aventure. Autour de ce petit noyau formé d’Alain, Gisèle, René, Geneviève, Pierrette se sont joints des
amis de randonnée. Anne-Marie, Claude, Maryse, Michèle et Michel… Des compagnons côtoyés chaque jeudi sur les chemins du Revermont ou du Beaujolais ou encore des amateurs pas forcément
exercés aux longues étapes sur les roches noires et brûlantes des récifs marocains. L’avion les a emportés un beau matin vers la Maroc...
Puis ils ont gagné Ouarzazate, lieu de départ de leur périple de 7 jours. Ils ont découvert des paysages
d’une grande beauté, mais d’une grande rudesse, des populations dans des villages haut-perchés et baignés d’un soleil de plomb. Ils ont fait l’ascension de sommets, à des altitudes que
beaucoup d’entre eux n’avaient jamais atteintes. Les aventuriers ont appris à dresser un bivouac, à dormir sur une natte à même le sol, à guetter les bruit du dehors. Se lever tôt le
matin, replier son barda comme un soldat en campagne, bâter les mules et les charger, puis repartir pour 6 à 7 heures de marche… Ils ont passé le col Tichka, se sont coltinés avec les
pentes de Tassirouat et de l’Azib Iriri (2400 m). Quelques-uns d’entre eux sont allés jusqu’à gravir le Jebel Siroua (3305 m) sommet de ce massif volcanique, tandis que d’autres prenaient
des chemins de replis se contentant des 2300 m de l’Azib M’Dist. Du haut du Siroua (Sirwa) qui constitue le lien entre le Haut-Atlas et l’Anti-Atlas, les plus téméraires ont découvert un
paysage unique, fait de partage entre massifs rocailleux aux reliefs chaotiques, et versants couverts de verdure.
Le périple n’a pas été de tout repos. Ils ont parfois souffert en silence. Mais tous sont allés au bout de
leur rêve.
De retour au pays, le temps du nécessaire repos les a tenus éloignés de leurs rendez-vous habituels. Enfin,
la forme revenue, ils sont réapparus. Ils ont enfin trouvé un moment pour faire le point. Rassembler leurs souvenirs, trier les photographies…
Puis ils se sont racontés. Les douleurs oubliées, il leur reste les meilleurs souvenirs d’une belle
aventure.
Photos
Michèle Bouvard.
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