Saint-Béaal dans les mines de Blanzy
Le dernier voyage du mois, à Saint-Béaal, était consacré à la découverte du charollais, de ses traditions, et à celle des mines des Blanzy-Montceau. C'est un groupe d'un peu plus de quarante personnes qui s'est installé de bon matin, à bord du car qui devait deux heures plus tard le déposer devant la maison du charollais, à Charolles. Dans cet établissement, différentes techniques muséographiques, film 3D, panneaux documentaires, sont mises en ?uvre pour présenter le pays charollais, ses élevages, la race, ses origines et son développement, les techniques d'abattage mais encore de cuisson de la viande. Avec un regard sur le célèbre marché aux b?ufs de St-Christophe-en-Brionnais. Une visite conclue par une dégustation des différentes préparations culinaires de b?uf charollais et des vins qui les accompagnent. Le déjeuner à Chatenay, dans la ferme-auberge de Lavaux, à l'architecture typique, avec son musée de vieilles pierres et meules à huile, son élevage de charolais de volailles et de porc, leur a permis d'avoir un aperçu des spécialités régionales. C'est vers 15 heures qu'ils sont arrivés à Blanzy. Le musée de la mine, géré et entretenu par une association, leur a ouvert ses portes. Ils y ont découvert un monde aujourd'hui révolu, avec ses symboles, sa dureté? La visite des installations de surface, leurs énormes machineries, les locaux de service comme la salle des pendus, l'entrepôt des lampes de fonds, etc. Panoramas, projection de film relatant la vie et le fonctionnement de la mine, à ses différentes époques et les matériels telles les haveuses utilisés pour abattre le minerai dans le fond des mines. Le temps des chevaux aussi qui, tractant les wagonnets, passaient leur vie au fond des galeries? Tout cela était évoqué avant que les groupes de visiteurs descendent au fond de la mine, pour mieux appréhender, dans un espace sécurisé, ce qu'ont pu être la vie des hommes et des animaux à plusieurs dizaines de mètres sous la terre? Le retour à st-Bénigne se fit dans l'évocation de ces souvenirs. |
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La ferme-auberge de lavaux![]() ![]() ![]() Par Charles Mathey. Photos Yvonne Antoinat.
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Le puits du malheur |
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La concession de Blanzy Montceau exploitée entre
1828 et 1986 a compté 180 puits et produit 215,5 millions de tonnes de charbon.
Les catastrophes s'y sont succédées. Elles ont fait de très nombreuses victimes. Le 12 décembre 1867 un
"coup de grisou" a provoqué la mort de 89 mineurs. Le Puits Cinq Sous a alors été rebaptisé "Puits Sainte Eugénie" en février 1868, en hommage à "l'action bienfaisante de
l'Impératrice Eugénie en faveur des victimes" de cet accident !!! On a compté 39 nouvelles victimes en 1872, 28 en 1895... |
souffre se dégageait des fumerolles et, la nuit, les houillères étaient embrasées d'une multitude de feux follets. C'était le lieu des "galipotes", des esprits et des dangers. Enfoui profondément dans la mémoire populaire, le souvenir des disparus hantait les vivants. Les familles le considéraient comme un lieu maudit. Le 16 janvier 1958, un nouveau coup de grisou survenait dans le Puits Plichon. Une nouvelle tragédie qui fit 20 victimes.
Note de la rédaction : Les riverains des routes qui vont de
Blanzy à Lyon se souviennent encore des Sirènes hurlantes des ambulances qui, précédées de motards, transportaient à toute vitesse et dans un dernier
acte désespéré, les grands brûlés sur les hôpitaux lyonnais. www.montceau-les-mines.com/montceau-charbon.html Ch.M. |
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