Devra-t-on pour garder des licenciés à tous prix dans les séries inférieures, revenir au rugby de papa ? On peut se
poser la question après ce qui s’est passé ce dimanche à Côte d’Arey.
Dominateur dans à peu près tous les compartiments de jeu, menant 11 à 0 à la mi-temps le RCHB s’est fait marcher dessus
sans que l’arbitrage y trouve à redire et s’est incliné 11 à 12.
Tandis que des clubs labellisés comme le RCHB s’efforcent d’inculquer des valeurs de respect dans le combat, de
technicité dans le jeu et de fluidité dans son développement afin de rendre à ce sport toute la beauté de son architecture, d’autres vont encore jouer au rugby comme dans un combat de
foire, où l’on se défoule à tous les coups.
Ecrasé lors du match aller à Saint-Bénigne par 21 à 0, Côtes d'Arey qui avait échappé à une bien plus cuisante
correction a pris sa revanche sur son terrain.
Une bien petite revanche obtenue dans quelles conditions !
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Quand l’arbitrage, pourtant rappelé à ses devoirs quelques jours seulement avant un match, laisse se dérouler sous ses
yeux des actes complètement répréhensibles sans appliquer les sanctions qui s’imposent, il est permis de penser que le rugby a encore de longs jours devant lui avant de s’imposer comme un
vrai sport moderne.
Les valeurs transmises par sa légende, restent encore trop apparentées à la castagne.
Le RCHB avait dominé Côtes d'Arey 21 à 0.
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L’entraineur des 3/4, Fred Ville, titulaire des brevets d’Etat, par ailleurs éducateur au service d’une ville voisine où
il encadre, dans la semaine, des enfants et des adolescents ne cache pas sa colère :
« A quoi sert tout notre travail quand on voit cela ! On revient avec 4 blessés. On s’est fait matraquer, on a
pris des fourchettes… On fait du jeu, on respecte les règles, on demande à nos gars de ne pas répondre aux agressions, mais il faut croire que l’on a tort. On se trompe de rugby. Les
tricheurs ont toujours raison ! C’est le quatrième match à l’extérieur où que l’on perd d’un à 2 points».
Le sommet de l’inconscience, réside dans un placage « cathédrale » (un joueur pris par les jambes et
renversé la tête la première, piquée contre le sol), formellement interdit, comme cela a été rappelé tout récemment aux arbitres du comité et justifiant l’expulsion immédiate du
joueur.
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« Non ça n’est pas ce qui s’est passé répond Fred Ville, carton jaune seulement, il a pu
revenir dans le jeu et continuer ses agressions. Après cela nos adversaires n’avaient plus aucune raison de se retenir ».
« Maintenant je ne crois plus à grand-chose et je redoute la deuxième phase. A l’exception de Pont-de-Chéruy qui
est plutôt joueur je crains, les adversaires que nous allons rencontrer ».
La deuxième phase regroupe les cinq derniers clubs classés de chaque poule, lesquels vont lutter pour éviter la
relégation. On peut s'attendre au pire.
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