Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a, cette année, pris de l’ampleur dans un domaine où on ne l’attendait pas
vraiment.
La culture de la pomme de terre. Les volatiles qui séjournent sur les prairies du Val de Saône, ont à Saint-Bénigne
occasionné d’importants dégâts dans le champ de pommes de terre d’une exploitation maraîchère.
Les oiseaux par groupe d’une quinzaine se sont en effet abattus sur un carré d’un peu moins d’un hectare. Du bec ils
dégagent des pommes de terre les moins enfouies et les piquent. Les dégâts sont caractérisés par le fait que le corbeau ne mange pas la totalité de la pomme de terre. Il se contente en un
ou deux coups de bec d’en picorer la chair puis reprend sa fouille à la recherche d’autres tubercules. Qu’est-ce qui les attirent. Un maraîcher pense qu’après une grosse pluie, des
patates en partie découvertes attirent probablement les bestioles par leur brillant.
Les trous creusés sont de la grosseur du pouce, rendant ainsi les pommes de terre impropres à la commercialisation et si
toutes ne sont pas picorées, le fait d’être extraites du sol et exposées à la lumière durant un jour ou deux, suffit à les abîmer.
Patrice Foray, maraîcher à Chamerande, exerçant sur des petites surfaces, et dont la culture est en lisière de prairie,
estime que les dégâts qu’il subit sont conséquent.
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« Cela s’est produit en moins de deux jours. Je passe de temps en temps pour l’entretien de la terre et préparer la
récolte, et je me suis retrouvé un matin devant le spectacle d’un champ retourné. J’ai demandé à faire venir le garde chasse pour faire constater, par quelqu’un d’officiel, le mal que
cette espèce peut faire sur les cultures. Mais celui-ci n’était disponible ».
Du côté de la société maraîchère qui procède à l’arrachage et à la commercialisation des tubercules, dans le Val de
Saône, le phénomène a eu lieu sur d’autres autres exploitations le long du sillon saônois, notamment à Manziat, Ozan, avec des dégâts variables. Généralement assez faibles, mais parfois
très conséquents comme à Chamerande, chez M. Foray.
Selon nos renseignement obtenu auprès des responsables départementaux de la chasse, il est actuellement impossible
d’intervenir. Le tir au corbeau est interdit du 15 juin au 15 septembre, sauf cas d’exception.
A Saint-Bénigne, des corbeaux se sont attaqués à la véranda d’une propriété ainsi qu’au pare-brise du véhicule garée
dans la cour. Seul un chasseur a pu les en détourner.
L'exploitant de Saint-Bénigne a, quant à lui, fini par louer un tonne-fort, sorte ce canon à gaz destiné dvantage à
détourner les prédateurs des champs de maïs.
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