A son tout dernier jour à Saint-Gervais, La Rando s’est offert un dernier sommet à 2000
m.
Juste avant de revenir, en cette fin de week-end dans le Val de Saône, les randonneurs de
Saint-Bénigne se sont coltinés avec le Mont Joux. La troupe, réduite à 14 marcheurs après le retour au foyer de 8 d’entre eux, est partie en direction du Bettex. Puis elle a affronté les
premiers pourcentages la conduisant au Mont d’Arbois, à quelques 1833 mètres d’altitude.
Conduite par son guide Jean-François, aguerrie pas la répétition des ascensions, la bande à
Louis Chrétin et Jeannine Mathey a atteint ce premier sommet bien en avance sur l’horaire prévu. Mais le soleil jaouait à cache-cache avec les sommets. Les nuages bas masquaient le fond
des vallées.
C’est presque à marche forcée que la troupe s’est alors élancée vers le sommet du mont Joux
culminant au-dessus des têtes, à près de 2000 m.
Là-haut, face à eux, ils ont retrouvé la pointe du Mont-Joly dont ils avaient taquiné les pentes
quelques jours plus tôt. Du Mont-Joux un panorama à 360° permet d’admirer les versants vers Megève, St-Gervais ou Les Contamines et la chaîne du Mont-Blanc. Ils n’en ont eu qu’un aperçu,
la brume recouvrant les cimes et la plus grande partie des vallées. L’air froid venant des sommets les obligea à se replier, pour le pique-nique, 170 mètres plus bas, vers le Mont
d’Arbois.
Et c’est à regret, presque en trainant les pieds, qu’ils sont redescendus vers les vallées. Le
soleil leur fit un clin d'oeil et le Mont-Blanc, tout près, daigna se montrer entre deux nuages...
C’était leur dernière randonnée aux pieds des neiges éternelles. Leur dernier effort commun dans
l’immensité d’un paysage unique. Près d'une semaine à fouler ensemble les sentiers de cailloux, d'ardoise et de rocs. A défier ensemble des pentes qu'ils pensaient inaccessibles. Il
fallait songer au retour.
Celui-ci fut étonnamment silencieux.
par charles mathey.
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