Les oiseaux ne redoutent pas le froid. Le fin duvet qui, sous le plumage, recouvre leur corps les en protège. Ils
sont, par contre, menacés par la famine lorsque la neige recouvre tout ou que le gel, durcissant le sol, les empêchent d’en extraire de quoi survivre. Dans ces périodes un oiseau comme la
mésange perd jusqu’à dix pour cent de son poids chaque jour. Sous l’effet de la malnutrition son duvet comme son plumage s’altèrent. Il est moins protégé. Il meurt de faim et de
froid.
En les aidant à franchir ce cap difficile on apprend énormément de chose à l’observation de leur comportement.
Graines de tournesol, céréales sont appréciés mais on trouve, dans le commerce et sans se ruiner, des boules de
graisse dans lesquelles des miettes de céréales sont emprisonnées Des tablettes renferment également des insectes, riches en protéines.
Suspendez deux à trois boules sur un support, en un lieu facile à observer. Vous découvrirez toute une hiérarchie,
parfois surprenante. Ainsi la mésange qui s’accroche aux mailles du filet entourant les boules de graisse va, en picorant, nourrir d’autres espèces. Le merle, puissant, et qui d’ordinaire
fait respecter son espace, ne peut s’accrocher à la boule toujours en balancement. Il va attendre tout en bas, patiemment, et récupérer les miettes qu’en picorant, la mésange va faire
tomber. D’autres espèces vont user de semblables procédés, comme le bouvreuil.
Attendant que la mésange ait terminé son festin, le rouge-gorge cherchera à se poser sur la brindille ou la branche la plus
proche de la boule et, à coups de bec, lui donnant un effet de balancier va, à chaque retour, prélever son quota de nourriture… Ainsi chaque espèce adapte son comportement en fonction de
la situation qu’elle vit.
Enrichissant.
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