Astres et astrologie
Cette cueillette des plantes doit être
effectuée en accord avec les planètes et les signes du zodiaque, le jour et même l'heure les plus bénéfiques.
A vrai dire les témoignages sont souvent
contradictoires et les règles fluctuantes, mais on peut cependant souligner la grande place attribuée aux astres et à l'astrologie dans l'efficacité des plantes
magiques.
Les plantes solaires :
Celles cueillies au moment du solstice d'été sont
considérées comme positives. Elles captent les énergies de la lumière solaire et portent en elles les vibrations de l'électromagnétisme parfait (feu, air, eau).
Les fête s païennes du solstice d'été, le 21 juin, furent repoussées par l'église le 24 juin, fête de Saint Jean-Baptiste et jour de pleine lune.
Les herbes de la Saint-Jean cueillies ce jour-là sont investies d'un pouvoir particulier. Elles avaient la réputation de chasser les démons et durant cette nuit de faire perdre aux herbes
vénéneuses tout pouvoir maléfique. Millepertuis, armoise, menthe, fenouil... ont fait l'objet de nombreux témoignages mentionnant leurs bienfaits, leurs légendes, leur
force.
C'est aussi un moment privilégié pour la
mise en œuvre de rituels magiques, destinés à la protection et au désensorcellement.
Les feux de la Saint- Jean, symboles de
cette force lumineuse, allumés un peu partout dans les campagnes sont un rappel lointain de ces croyances.
Des témoignages contradictoires
Certains auteurs préconisent de suivre les
phases du soleil et d'autres (les plus nombreux) celles de la lune. Beaucoup de jardiniers suivent encore ces auteurs pour planter ou semer.
Il est admis que la partie visible de la
plante (fleurs, feuilles) doit être cueillie en lune croissante et les racines en lune décroissante.
La chicorée devait être déterrée avec une
pièce d'or, symbolisant le disque du soleil, dans un des jours des Apôtres (29 juin, Saint Pierre et Paul et 25 juillet, Saint-Jacques).
Le gui était récolté la nuit, le sixième
jour de la lune qui suit le solstice d'hiver par les druides à l'aide d'une faucille repeinte en or (métal n'altérant pas les vertus de la plante). Les bouquets ne devaient pas toucher
terre, sous peine de perdre leur pouvoir.
Pour la guimauve, la racine devait être
arrachée avec un outil d'or, avant le lever du soleil et sans retoucher terre.
Le plus souvent, il fallait délimiter la
plante par un cercle tracé autour d'elle pour éviter que ne s'échappe l'esprit du végétal.
Le cueilleur devait observer certains
rituels (se laver le corps, prononcer des prières, jeûner, offrir des offrandes, être entièrement nu...).
En cueillant la plante, il fallait
expliquer l'usage auquel elle était destinée.
Toute cette personnalisation montre bien
l'importance essentielle accordée à la cueillette des plantes magiques.
|
Commenter cet article