|
|
Des milliers de pièces, armes, outils, parures, vases de bronze et objets votifs et objets du quotidien ont été retirés des
limons à des profondeurs variant entre 5 mètres et 3 m 50 selon les époques de leur ensevelissement. Des cités englouties, des habitats lacustres ont été révélés.
Louis Bennamou, archéologue, qui dirigea ces fouilles, est venu raconter la Saône et l’histoire du val de Saône devant la centaine de
personnes rassemblée dans la salle des fêtes.
Les bassins de découvertes les plus importants concernaient Châlon-sud, Saint-Oyen-Montbellet, et Jean-de-Saône, entre
autres, en raison de nombreux passages à gué en usage sur ces secteurs
A l’aide de documents vidéo l’ancien conservateur du musée Denon de Chalon, va décliner cette histoire qui témoigne de la vie
des peuplades, mais aussi de leurs combats pour la possession, leurs rituels, depuis l’âge du bronze (entre 1200 et 700 avant JC), voir du néolithique jusqu’au début du 19me siècle,
époque où les grands travaux d’aménagement et les dragages ont commencé, détruisant la plus grande partie de ces vestiges.
|
|
Jusqu’au 19me siècle, la navigation n’était possible qu’en période de hautes eaux. Les gués étant utilisés pendant l’été et
l’on apprendra non sans étonnement que les nombreux gués ont été pavés sous l’époque Romaine pour y faire passer les chariots devenus plus grands et plus lourds. Ces passages sont aussi
un lieu d’accumulation de grands nombres de vestiges et notamment d’armes, faisant penser aux combats autour de ces gués, de squelettes d’animaux ou humains enfouis selon les rituels de
leur époque.
Les découvertes vont aussi permettre de tracer l’évolution de la batellerie sur la Saône, depuis les premières pirogues aux
bateaux à fond plat, mais aussi les installations portuaires, l’élévation des ponts de bois, les pêcheries et tout un artisanat développé autour du fleuve. L’origine des innombrables
bronzes découverts, faisant par ailleurs penser à une importante production métallurgique locale ou régionale développée à côté des pièces importées.
Un documentaire édité après les fouilles, figure en quelques exemplaires au Musée Denon.
Cette très intéressante conférence était donnée dans la salle des fêtes de Saint-Bénigne, dans le
cadre de la fête de la science organisée par la maison de l’eau et de la nature de Pont-de-Vaux. Elle a été introduite par Bénédicte Fourneau, responsable de ce service et
initiatrice de cette conférence..
|
Commenter cet article