D’apparence anodine, la prairie abrite sous ses herbes hautes un formidable biotope. Espace préservé,
considéré comme le deuxième lit de la Saône, qui s’y étale à loisir lors des grandes crues, la prairie est aussi un remarquable grenier à fourrage et à pâturage pour l’agriculture
d’élevage. Ses vieux biefs dans les eaux desquels viennent se reproduire certaines espèces sont tout aussi utiles à la faune saônoise.
Une agriculture respectueuse
L'agriculture d’élevage est la seule possible sur ces immenses espaces, compte tenu des contraintes qui
les encadrent. Aussi est-il important, pour les observateurs, chercheurs agronomes de la préserver, de la valoriser et de l’aider. Ce travail se fait en étroite concertation avec les
exploitants dont le rôle est primordial dans le maintien du biotope et l’amélioration de sa qualité. Des accords négociés dans le cadre de Natura 2000, en régissent les
pratiques.
Régulièrement les chambres d’agriculture concernées se penchent sur la prairie, leurs techniciens en
suivent l’évolution, dessinent les contours d’un usage respectueux de ses espaces. Et organisent des rencontres avec les exploitants.
Lundi, Gérard Garin, président du Conseil Local de développement Bresse-Revermont et du Val de Saône, Joël
Broyer, ingénieur de l’Office National de la Chasse et de la faune sauvage, Bertrand Dury, technicien agronome de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, Laurent Jullian, de la
chambre d’Agriculture de l’Ain, et les agriculteurs locaux ont ausculté la prairie. Armel Morel, Conseiller général du canton de St-Trivier-de-Courtes, Guy Mortel, maire de Saint-Bénigne
participaient à cette rencontre.
Une grande diversité d'espèces
Les visiteurs se sont déplacés sur les espaces exploités par Jean-Paul Foray. Ils ont inspecté différents
secteurs dont le niveau des sols et leur composition varient. Ces variations s’observant notamment à l’occasion des crues, l’eau séjournant plus longuement sur les parties basses. Ces
différentes caractéristiques influent sur la flore, la fonge et la faune. Des relevés ont permis de constater des écarts dans le comptage des espèces de graminées. Durant la visite
Jean-Paul Foray a renseigné les techniciens sur sa pratique, l’apport éventuel d’amendements, leur fréquence, les améliorations constatées, la qualité des pâturages. Pour les visiteurs il
s’est avéré que, grâce à une pratique équilibrée, le biotope de la prairie est en amélioration et procure des rendements fourragers de bonne qualité.
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texte et photos charles
mathey.
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