Ancien résistant au maquis de Beaubery,
Georges Massion a rendu son dernier soupir le 23 juillet à l’hôpital de St-Laurent. Né le 23 août 1922 à Saint-Bénigne, Georges Massion fut tout d’abord agriculteur dans la
ferme des ses parents. Il l’était encore lorsqu’éclata la guerre en septembre 1939.
Parti dans les chantiers de jeunesse, à St-Laurent-du-Pont, le 1er juillet 1942, il en revint le 28 février
1943. 3 mois plus tard il était réquisitionné pour le STO (service du travail obligatoire) en Allemagne. Refusant de servir l’occupant, malgré l’injonction de Vichy, il gagna le maquis de
Beaubery avec 4 garçons de sa classe d’âge, Lucien Chevailler, Paul Viaud, Eugène Pelletier, René Perrin.
Situé à cheval sur la ligne de démarcation, occupant un secteur de liaisons stratégiques pour les allemands, le maquis
de Beaubery qui avait déjà commis quelques sabotages, disposait d’un réservoir de quelques 150 hommes disséminés dans les fermes de la région.
Il pouvait, à tout moment, dès l’instant qu’il disposerait d’un armement suffisant former, sous les ordres du commandant
Claude, une compagnie de combat efficace. Cette menace, les allemands lassés des sabotages, devaient la circonscrire en attaquant puissamment le maquis de Beaubery. Arrestations
interrogatoires…
Cachés dans les fermes, nombre de jeunes gens purent y échapper, dont Georges Massion et 3 de ses compagnons. Mais pas
René Perrin,
|
|
abattu dans un champ, alors qu’un autre de leurs amis, Philibert Morel, natif de Reyssouze, était fusillé. Le maquis de
Beaubery dissous, Georges Massion regagna la ferme de ses parents.
Il fut, après la guerre, ouvrier agricole au service de divers patrons. Embauché le 1er mars 1953 par
l’entreprise de maçonnerie Bérardet, il y exerça le métier de maçon jusqu’à son départ en retraite.
Fils de marguiller, Georges, qui avait succédé à son père, a longtemps tiré les cordes des cloches de l'église lors des
messes et des cérémonies.
Il était titulaire de la Croix du Combattant, de médailles de la résistance et Membre du Secteur C7 et de l’amicale des
combattants de Saint-Bénigne.
Ses funérailles auront lieu le mardi 27 juillet à 14 h 30, en l’église de Saint-Bénigne.
Rappelons le souvenir d'un autre de ses frères, résistant, Armand Massion, décédé il y a moins de 2 ans.
Un troisième frère, Jean Massion, Ancien combattant en Algérie, titulaire de la croix de guerre, a été élevé
récemment au rang des médaillés militaires.
C'est dans cette lignée d'hommes de devoir et de courage et de grande discrétion, qu'a vécu Georges
Massion.
Ch.M.
|
Commenter cet article