De Saint-Bénigne à Washington, pour un rêve réalisé
En octobre 2009, Philippe Villard rejoint les Etats-Unis pour réaliser son défi : être classé au prestigieux marathon organisé
par le « Marine Corps Marathon » dans la ville emblématique de Washington. 30.000 participants au départ, 21.000 à l’arrivée et Philippe classé dans les 10.000 premiers. Une très
belle performance pour un premier essai.
Philippe, installé à Saint-Bénigne depuis plusieurs années, saisit l’opportunité de participer à un évènement unique organisé dans son milieu professionnel : le marathon de Washington. Une vingtaine de personnes du système judiciaire français sont sélectionnées pour un projet professionnel dans le district de Columbia associé à un événement sportif dans la capitale fédérale des Etats-Unis. S’enrichir professionnellement et culturellement en chaussant les baskets est un bel enjeu pour Philippe. C’est un projet ambitieux pour un débutant mais l’enthousiasme et son professionnalisme lui permettront d’atteindre l’objectif. Dès le mois de mars, en solitaire, il commence l’entrainement et s’impose trois courses par semaine : « Un heure d’endurance normale (rythme cardiaque adapté à l’effort), une heure en sortie fractionnée (accélérations et récupérations chronométrées) et une course longue de 2 heures un quart, en endurance normale. Je dois commencer lentement, atteindre une foulée régulière, augmenter ma cadence et trouver mon rythme. Le marathon se prépare sérieusement et intensivement pour éviter, le jour de la course, de terminer du côté des spectateurs ». Les bienfaits de la pratique du foot, son sport favori depuis son plus jeune âge, lui permettent de surmonter rapidement les difficultés. Une première rencontre est enfin planifiée pour la découverte du groupe et la programmation de deux courses en commun : le marathon en relais de Viriat au mois de juin et le semi-marathon de Lyon en septembre. Le 25 octobre, sur une des plus grandes avenues de la ville de Washington, Philippe et ses 29.999 adversaires foulent le bitume sous un soleil radieux. Malgré la fatigue du voyage et le manque de récupération avant la course, Philippe, coureur, entrainé à la juste mesure, concentré, augmente progressivement le rythme de sa foulée et habitue son corps à chaque effort. « Je me suis imposé, régulièrement, un temps d’arrêt pour me désaltérer et me permettre un bref instant de récupération ». Les encouragements chaleureux des très nombreux spectateurs s’élèvent dans la ville. Comme un serpentin, les coureurs traversent les magnifiques parcs, longent des bâtiments officiels remarquables, le Capitole, le grand Obélisque dédié au premier Président des Etats-Unis, de nombreux musées, des monuments. « Washington, destination touristique la plus populaire des Etats-Unis se caractérise par un paysage urbain aéré, contrairement à beaucoup de villes américaines. L’interdiction de constructions hautes donne la prééminence au Capitole. Cette ville possède également la plus grande bibliothèque du monde avec 29 millions de livres, soit trois fois les réserves de notre bibliothèque nationale ». Philippe est subjugué par la ville. Quelque part, à des milliers de kilomètres, ses premières supportrices, son épouse et ses trois filles, suivent son exploit. A distance, mais avec une grande complicité.
Le marathonien résiste à la fatigue. Sous le dossard numéro 33.038 il termine avec les 10.000 premiers, en un temps de 4 h 37. Dans
son groupe les temps varient entre 2 h 20 pour la meilleure performance et 6 h18 pour le dernier arrivant. |
En passant devant le Capitole. |
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En course sous les encouragements du public. |
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Devant le mémorial d'Iwo Jima (guerre du Pacifique). |
![]() Par Danielle Baissard. |
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