Mme Georgette Soret, présidente d’Histoire et traditions en Bresse Val de Saône, initiatrice de cette rencontre
n’espérait probablement pas réunir une telle audience. Ce samedi 13 novembre, la rencontre autour du livre « Parler patois à St-Bénigne » rédigé par M. Borjon-Privé, édité et présenté par
l’association a suscité un réel engouement auprès des personnes qui ont eu connaissance du patois ou ont entendu parler leurs parents, leurs voisins, dans la première moitié du siècle
dernier. Mais aussi quelques personnes des générations postérieures, intéressées par la connaissance de ce patrimoine local.
Car il s’agit bien de patrimoine local comme l’explique si bien M. Borjon-Privé : « C’était le langage de la vie de
tous les jours, celui du quotidien. Les outils, le travail, le temps qu’il fait… Il y a cent ans, les gens n’allaient pas bien plus loin que Pont-de-Vaux et leur parler local leur
suffisait pour se comprendre ».
L’ouvrage de 136 pages se présente comme un lexique des mots de patois dont l’auteur a réalisé la traduction et
l’écriture aidé en cela par Georges Pannetier, des patoisants locaux, et par sa propre mémoire, M. Borjon-Privé, aujourd’hui âgé de 92 ans, étant originaire de Saint-Bénigne. La
réalisation de ce livre a nécessité près de 3 années de recherches, de rencontres, de vérifications et d'écriture.
Si une grande partie des mots a pu être traduite et écrite sur la base d’un travail codifié permettant d’identifier
et de prononcer les voyelles longues, par exemple, ou de « passer le son », un grand nombre n’a pas de correspondance possible en français sinon au secours de phrases ou périphrases
parfois longues. A l’instar de certaines langues étrangères, le mot remplaçait à lui seul tout un praticable. Ces mots intraduisibles l’auteur les a illustrés d’un dessin. Ainsi, son
ouvrage comporte nombre de tableaux ou gravures, parfaitement explicites.
Dans les anomalies de langage M. Borjon-Privé a également noté l’absence de certains mots importants dans le
vocabulaire. Ainsi le mot écolier n’existait pas. Les enfants en effet fréquentaient peu l’école, en 1900.
Durant près d’une heure le conférencier a ainsi souligné les particularités de ce patois local et invité
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les anciens à sollicité leur mémoire sur la signification et la prononciation de quelques mots.
Les auditeurs se sont ensuite longuement attardés à discourir sur leurs propres souvenirs alors que la séance de
dédicaces commencée à l’ouverture de la salle, reprenait.
A noter la présence de nombreux élus, Mme Sallet, maire de Reyssouze, MM. Morel, maire de
Chavannes, Vieux, maire d'Arbigny, Mortel maire de St-Bénigne... de responsables d'associations et d'historiens, notamment MM. Michel Balandras, Pierre
Pésaloro...
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