Commémoration du 11 novembre : les citoyens au rendez-vous

		Qu’est-ce qu’un peuple sans mémoire ? Sans histoire ? C'est un peuple sans repères. Combien reste-t-il de bastions, de carrés des résistants à l’oubli ? Nombre de personnes dont le métier fut d’éduquer et de transmettre ont disparu des commémorations dès que celles-ci ne furent plus, pour elles, une obligation. Et c’est cela qui est dramatique. C’est de ne retrouver devant la plupart des monuments que les survivants des derniers conflits et les politiques dont la tâche et de maintenir la mémoire. Les absents, habituels, sans reconnaissance envers le souvenir de ceux qui leur ont permis de vivre en paix, considèrent sans doute comme inutiles ces rappels à la vigilance contre la xénophobie, le racisme. Contre toutes formes d’exclusions et de haines qui tôt ou tard, comme on l’a		déjà malheureusement trop souvent vécu, conduisent les peuples à s’entredéchirer. L’immonde n’est jamais loin et les temps troublés que l’ont vit peuvent faire ressurgir de nouvelles catastrophes si personne n’y prend plus garde. Saint-Bénigne, mais elle n’est pas la seule heureusement, est l’un de ces bastions où l’on s’acharne encore à vouloir se souvenir, pour mieux transmettre les messages de vigilance et de paix aux générations futures. Un public à la démarche solidaire où l’on trouve côte à côte enfants des écoles, leurs enseignants, leurs parents, les anciens combattants des dernières guerres, les musiciens, les sapeurs-pompiers et des citoyens de tous les jours.
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