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Indochine : demi-succès ou demi-échec ?

30 Juin 2009, 10:52am

Publié par Actu.Saint-Bénigne

96 personnes ont visité l'exposition sur l'Indochine organisée pendant une semaine par l'Union des Combattants de Saint-Bénigne. Demi-succès ou demi-échec ? Pour les organisateurs qui ont complété l'exposition de l'ONAC d'une importante documentation thématique, c'est une déception.

 

"96 visiteurs, nous en espérions davantage, d'autant plus que la presse en a largement parlé et que différents supports d'information ont été mis en œuvre" souligne le président André Riaza. "Nous avons, certes, eu le plaisir de recevoir la visite du Colonel Granger Président de l'Association des Anciens d'Indochine et de M. Colomb, président départemental des "combattants volontaires" et des "jeunes combattants". D’anciens militaires en Indochine, de la région burgienne, et quelques jeunes recherchant la trace d'un parent ayant participé à cette guerre sont également venus. Mais le monde combattant du canton ne s'est pas mobilisé » souligne encore André Riaza. « Nous n'avons eu aucun élu sauf ceux de notre commune, notre maire qui s'est impliqué personnellement et Georges Chevauchet maire honoraire à Chavannes. Pourtant nous nous étions engagé dans une importante recherche dans une volonté de proposer un champ de connaissance le plus vaste possible".

 

Confirmant les propos de son président, le secrétaire de l'association, porte plus loin sa réflexion :

"Anciens d'Indochine ou anciens d'Algérie nous sommes, à 4 ou 5 ans près, la même génération. Nous avons connu ceux qui sont partis au Tonkin et au Vietnam, ou qui en sont morts. Nous avons vécu les uns et les autres la fin d'un monde et j'ai cru sincèrement que les seconds, ceux d’AFN, seraient intéressés par ce qu'ont pu vivre leurs prédécesseurs. Il n'en a rien été. Ce désintérêt me choque et je me demande comment on peu, aujourd'hui, s'émouvoir de l'absence des jeunes dans les cérémonies commémoratives, quand dans une même génération on a pas ce soutien et cette solidarité.
Le clivage est peut-être lié au fait qu'en Indochine, il s'agissait d'engagés. C'est oublier les conditions de l'époque : 1947, la sortie d'une terrible guerre, la pauvreté partout. L'engagement militaire n'était pas idéologique pour la majorité des ruraux dépourvus de toute formation, sinon celle d'avoir travaillé avec leurs parents, c'était une planche de salut pour eux comme pour leur famille. On l'oublie trop souvent".

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