Guerre d'Indochine : le souvenir de René Bérardet
Le 8 juin a été consacré "Journée Nationale d'Hommage" aux 100.000 soldats tombés en Indochine.
Ce même jour, l'Union des combattants de St-Bénigne propose une exposition retraçant l'histoire de cette guerre oubliée qui aura également fait plus de 76.000 blessés. 40.000 soldats ont été fait prisonniers. Seuls 10.000 d'entre eux sont revenus. Cette rétrospective en 20 tableaux, organisée avec le concours de l'ONAC, se tiendra dans la salle polyvalente jusqu'au 12 juin. Les amis du président André Riaza ont également recueilli des témoignages d'anciens soldats. Mais aussi celui de la famille de René Bérardet de Chavannes-sur-Reyssouze, mort en Indochine le 23 février 1953.
Né le 5 février 1932, René Bérardet s'était engagé à l'âge de 18 ans. Incorporé à l'automne 1949, dans une unité de transmission il a
rapidement été attaché au corps expéditionnaire des armées et dirigé sur l'Indochine. Il devait y rencontrer sa future épouse, fille du capitaine commandant sa compagnie. René Bérardet a alors renouvelé son engagement de 2 ans. Son épouse, enceinte devait revenir en France. Les conditions n'étant pas encore réunies pour un retour dans de bonnes conditions, René renouvela une troisième fois son engagement pour six mois. Quelques semaines plus tard, le 23 février 1953, l'explosion d'une mine lui ôtait la vie. Son corps a été enterré dans l'une des nécropoles de soldats français de la région de Hanoï. Complètement bouleversée, sa veuve sera doublement affectée par la perte l'enfant qu'elle portait. 35 ans plus tard, au terme d'accords entre la France et le Vietnam, la dépouille de René Bérardet était exhumée et rapatriée sur le sol français en même temps que 7.000 autres tués.
Il fut inhumé dans sa terre de Chavannes en janvier 1989 en présence du Préfet de l'Ain, de nombreuses personnalités civiles, militaires
et du monde combattants.
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René Bérardet, lors de son engagement, à l'âge de 18 ans. |
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