1800 km à pieds sur les chemins de Compostelle
C'était en 2009. Roger Coignée qui, depuis sa retraite, s'était retiré
à Saint-Bénigne pour consacrer son énergie à sa famille, à ses petits-enfants s'est trouvé du temps libre lorsque ceux-ci, devenus grands, ont eu moins besoin d'aide. |
Roger qui avait perdu 8 kg
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de soigner ses petits bobos, de noter quotidiennement sur son blog, ses observations, ses rencontres, ses découvertes et d'enregistrer ses photographies. D'analyser les étapes à venir. "J'avais toujours une petite inquiétude en partant. On referme la porte en sachant que l'on ne reviendra pas sur ses pas. Que l'on ira au bout de l'étape qui commence. Quel temps allais-je trouver ? Quelles rencontres allais-je faire ?" ![]() Avec ses amis italiens. Roger passera les Pyrénées les pieds dans l'eau et dans la neige. "Le chemin qui montait au Somport n'était plus que ruisseau. Avant le sommet (1600 m) j'ai trouvé la neige. Averti par un paysan du danger qu'il y avait à suivre le chemin normal, j'ai dû dévier mon itinéraire. J'ai traversé des hameaux déserts. Je n'avais alors pas d'aide à attendre. A chaque nouvelle étape je voyais des pèlerins renoncer". Pas Roger Coignée qui ira jusqu'au bout de son défi. Sa jambe ? Elle ne l'a jamais inquiété. Ses souvenirs ? Des rencontres extraordinaires. Sur ces chemins les gens offrent ce qu'il y a de meilleur en eux. Comme ce couple d'italiens rencontré sur un soir d'étape. Une sympathie spontanée. Puis des retrouvailles à Santiago. "On ne s'était pas revus depuis. Nous nous somme congratulés comme frères et sœurs". Il a aussi connu la peur avec un brouillard tombé quelque part en France "Un brouillard épais. Je ne voyais rien, je n'avais plus aucun repère. J'ai eu réellement peur de m'être perdu". Et puis les chiens ! L’absence de balise lui avait fait prendre un mauvais sentier, sur un domaine privé non fermé. Il s'est trouvé face à des molosses. "J'ai dû faire le chemin en sens inverse. A reculons, en tenant les chiens en respect avec la pointe de mon bâton. Il n'y avait personne pour me secourir. Je n'en menais vraiment pas large. Il m'ont lâché dès que j'ai franchi les limites de leur territoire". Par charles Mathey Roger Coignée raconte son voyage sur : http://lebressan01190.skyrock.com/ |
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