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Danger sur la digue : les procédures trainent en longueur

5 Décembre 2015, 18:35pm

Publié par Actu.Saint-Bénigne

La digue de la Saône, rongée à sa base par le ressac provoqué par le passage des grands transports à fort tirant d’eau, s’effondre sur plusieurs dizaines de mètres, en de multiples endroits. Attention danger !

Seule la base, descendant en pente douce vers le fleuve, était attaquée jusqu’à présent... aujourd’hui le corps de l’édifice est entamé. Entre Saint-Bénigne et Sermoyer des centaines de mètres de digue sont ainsi menacés. Combien de temps va-t-elle tenir ?
De véritables falaises apparaissent, hautes de 3 à 4mètres. Instables, elles sont un véritable danger pour les promeneurs qui empruntent ce passage référencé sur les guides touristiques. Mais au-delà, c’est toute l’économie agricole du secteur qui, à terme sera menacée.
Responsable de l’endiguement pour le casier d’inondation qui va de Pont-de-Vaux à la Seille, Patrice Foray observe la progression du mal, transmet ses rapports aux services de l*état et enrage devant les lenteurs de procédures. Sa dernière inspection réalisée ce vendredi en compagnie de Jean-Jacques Willig, le maire de la commune soulève de nouvelles inquiétudes.

     

Quel est votre sentiment ?
« Il y a urgence, souligne le maire. Nos collectivités locales auxquelles reviennent le financement des travaux sont prêtes s’engager. Mais chaque nouvelle procédure exigée par les services retarde l’échéance. On nous a demandé de constituer un dossier d'’existence de cette digue car, pour les services, elle n’existe. Il faut tout se même savoir qu’elle a été élevée il y a un siècle et demi ! On peut se poser des questions ».

L’avez-vous fait ?
«Le dossier est en cours mais ensuite il nous faudra faire des sondages pour vérifier la qualité de son assise, renchérit Patrice Foray. On va encore reculer l’échéance d’un an et après que demandera-t-on ? Pendant ce temps le mal s’amplifie ! »

Qui finance les études et les travaux  ?
« La communauté de commune dont je suis l’un des vice-présidents, répond le maire de St-Bénigne. Et je considère qu’il est anormal que les collectivités locales soient les seules à financer les dégâts provoqués par la navigation ».

 

 

« VNF "voies navigables de France" prélève des royalties sur le passage des transports. Il est inconcevable que ce service national ne participe pas à la réparation des dégradations que son activité lucrative provoque »

Des projets sont à l’étude

« Le service d'endiguement est rattaché à la commission d'agriculture présidée par Paul Morel, explique Patrice Foray. Deux solutions sont envisagées. Il s’agit soit de reculer la digue d’une vingtaine de mètres, soit de la maintenir sur son assise actuelle mais de la renforcer par du clayonnage ou autre. Nous sommes pour cette deuxième solution. Ici le terrain est sur le domaine privé. Si on recule, il faudra acheter ces terrains sur des kilomètres de longueur. Et en définitive on n’aura fait que retarder la solution du problème. faudra-t-il recommencer dans 15 ans ? La seule chose à faire à mon sens, c’est de maintenir la Saône dans ses rives actuelles ».

 

 

Danger sur la digue : les procédures trainent en longueur
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