Mais qu'est-ce qui fait concourir les laboureurs ?
Elle était annoncée. Les premières gouttes ont arrosé le début des essais et l’ouverture de la première raie. Il en fallait plus cependant pour décourager les concurrents habitués à travailler par tous les types de temps. Au début de l’après-midi le public a tout de même affronté la météo. Il est venu par esprit de découverte ou pour supporter quelques concurrents. Mais l’averse a pris de la force et seuls les plus courageux ont résisté. Dommage tout avait été mis en place pour que la fête soit belle. Deux concurrents un pontévallois et une jeune agricultrice de Cormoz ont accepté d’interrompre leur labeur pour livrer leur témoignage sur l’épreuve. |
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Raphaël Piret : Le but c’est de participer Raphaël Piret, de Pont-de-Vaux, avait terminé à la 3me place du concours cantonal à Arbigny. Qualifié à la finale départementale il avoue prendre du plaisir à participer. « Quand je vois les équipements utilisés par ailleurs, je comprends bien que je n’irai pas sur le podium. Je suis là pour me faire plaisir. Participer à la fête avec tout de même l’ambition de bien faire. J’ai un matériel ordinaire mais je suis d’ailleurs assez content de mon travail, ça ne va pas trop mal à labourer. Le temps est frais on est bien, la pluie n’a fait qu’arranger un peu ». Avez-vous terminé votre épreuve ? « Sur ma surface oui, j’ai fini, maintenant je dois faire les écoins (angles restants) de la parcelle voisine alors qu’un autre concurrent fera les écoins chez moi. Cela fait partie du concours ». |
Marie-Laure Ecochard : faire voir ce qu’est le vrai labour Exploitante à Cormoz, Marie-Laure Ecochard dispute sa 3me finale départementale en 3 ans. Déjà victorieuse dans son canton elle a, cette année, terminé 3me sur 23 et gagné le droit d’être là. Lors des précédentes éditions elle s’est toujours classée en milieu de tableau. A St-Bénigne elle pilotait sa machine avec à ses coté le petit garçon de son compagnon. « Je ne pense pas à la victoire. Je suis là à la fois pour mon plaisir et pour montrer ce que c’est que labourer dans un champ avec le matériel de tous les jours. C’est la troisième année que je participe au concours avec la même charrue et le même tracteur. Ce sont mes outils de travail. Et là pour le coup je suis assez satisfaite de ce que j’ai fait. Si j’améliore mon dernier classement ce sera bien ».
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Ils n’ont gagné ni l’un ni l’autre. Mais ils ont assisté sans regret à la remise des trophées aux lauréats : Bertrand Landré pour le labour à plat, Mathieu Cormarèche pour le labour en planche. Ceux-ci et leurs dauphins participeront aux finale régionales. Le palmarès a été proclamé devant un aréopage de personnalités du monde agricole, M. Lallemand président de la Chambre d’agriculture, du député Michel Voisin, de Jean-François Debat, Vice-président de Région Rhône-Alpes et maire de Bourg, de maires du canton et du Colonel Lamy de la gendarmerie départementale. C’était une belle journée de fête, mais dans le coin de chaque esprit, la crise que traverse l’agriculture hexagonale restait bien présente. Il y eut des interventions. Celle de Paul Morel, agriculteur retraité et ex-président de la caisse locale du Crédit Agricole n’est pas passée inaperçue. L’actuel maire de Chavannes a en effet résumé en quelques phrases fortes les anachronismes qui ont conduit aux blocages actuels et demandé aux politiques d’avoir le courage de prendre les bonnes résolutions. |
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Labour en planche (10 finalistes) :
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Labour à Plat (20 finalistes)
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Concours de labour : Qui fait quoi ? |
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Le centre départemental des jeunes agriculteurs organise la finale départementale sous la présidence de Jérôme Martin. Il est secondé par Mme Decovemacker, animatrice au CDJA. Il gère également la fourniture des équipements destinés aux stands et adresse les invitations aux différents partenaires. L’organisation est relayée sur place par les membres du syndicat local des jeunes agriculteurs que préside Bertrand Poncet. |
A charge pour eux de mettre les surfaces à disposition, de préparer le terrain et délimiter les espaces réservés au championnat proprement dit, à l’exposition de matériel aux stands de partenaires et aux différents services. La totalité de l’épreuve est sous la responsabilité du CDJA jusqu’à la proclamation du palmarès et la désinstallation des équipements. A Saint-Bénigne la manifestation s’est déroulée sur une trentaine d’hectares. |
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