Dans l'école, la Sanza prend son envol

C’était il y a un mois, la rencontre entre Bilombo, musicien et chanteur africain, et les enfants de l’école. C’était aussi pour les élèves la découverte d’un conte africain : la Sanza de Bama. Ce conte raconte l’histoire légendaire de cet instrument de musique, pour les africains source de joie, de soleil et de paix. Bilombo Bikoyi qui joue de cet instrument, le plus populaire dans toute l’Afrique noire, l’a présenté aux enfants et leur en a fait entendre et comprendre les tonalités. Depuis, chaque classe a, selon son niveau, travaillé autour du conte et de l'instrument. Dessins, découverte du texte illustré par Frédérick Mansot et écrit par Yves Loude après une rencontre avec un sage africain qui lui a fait le don oral de sa poésie. Etude de textes pour les plus grands...  avec pour projet une rencontre commune à toutes les classes avec une lec-

ture du texte réalisée par les élèves de CM et CE accompagnés musicalement par Bilombo. Rachel Duby artiste peintre est intervenue dans chaque classe pour animer la réalisation de dessins sur le thème de l’album, la Sanza de Bama. Ces dessins seront exposés pendant la semaine internationale de la solidarité par la bilbiothèque et "Lire ici et là". Ils feront également l'objet de cartes postales et seront aussi utilisés dans le cadre des échanges de correspondance avec l'Afrique par l'entremise de l'association initiatrice de projets pour la scolarisation des enfants au Niger. A la fin du cycle, tout le monde a été rassemblé dans la salle polyvalente et, devant les petites classes, l’exercice de lecture a commencé ponctué de mélodies interprétées par Bilombo.

Voir les vidéo ci-dessous et l'interview de Bilombo.

Bilombo et la Sanza

Passionné par cet instrument qui, selon les pays d’Afrique prend un nom différent, Bilombo le musicien, tend à promouvoir cette musique qui vient du fond des âges. « C’est l’instrument des peuples d’Afrique. C’est notre instrument. Il existait avant que l’Afrique ne soit ce qu’elle est aujourd’hui. C’est celui des bergers qui trompent leur solitude en en tirant des mélodies, celui des pauvres ou des nantis. Il est simple et ne donne que des notes majeurs. Mais sa musique est celle du soleil et de la joie ». « Il accompagne la voix, le chant. Mais je cherche à le développer. A faire en sorte que l’on puisse l’utiliser dans un ensemble et qu’il devienne universel. Il donne des possibilités il faut y travailler. Je le présente aux enfants, mais il faut leur en conter l’histoire. Comment expliquer un instrument, le faire aimer si on ne raconte pas son histoire. Je peux leur apprendre à en jouer.

Certains de ces enfants seront peut-être musiciens et ils sauront que cet instrument existe et qu’ils peuvent en exploiter les sonorités ».