Une randonnée plaisir sur le plateau du retord

De 1 m 20 à 1 m 50 de neige sous les raquettes. Aucun piquet, aucune barrière pour les arrêter... Ce jeudi, déjà, bien avant de passer Pont-d’Ain, le blanc s'était imposé à eux inspirant cette réflexion aux  passagers des voitures « Depuis combien de temps avons-nous vu autant de neige à cet endroit ? ». Après avoir chaussé lesr raquettes, ils sont partis 16 de la station des Plans d’Hotonne. L’air était sec, la température, négative et le léger vent en accentuait l’effet. « Mais dès les premiers hectomètres d’efforts, nous avons oublié l’un et l’autre, a confié Jeannine la responsable du groupe. Après avoir contourné les premiers tumulus, la brise avait quasiment disparu ».

Il y eut bien quelques passages de plein vent, affrontés sans aucune gène tant ils mettaient d'ardeur à l'ouvrage... Lorsqu'ils entrèrent dans la forêt, les grands sapins dont les branches ployaient sous le poids de la neige firent écran. Il n’y eut plus alors de souffle que celui des randonneurs et de bruit que le crissement des raquettes sur la neige. Ils ont ainsi, pendant quelques heures, randonné dans le grand silence blanc. Ils se sont libéré l’esprit de tous soucis avant de redescendre, fatigué mais ô combien ravis, vers la campagne pontévalloise au ciel gris et humide.