Nécrologie : Marc Brunet, ancien résistant

Né à Saint-Bénigne le 8 août 1922, Marc Brunet est décédé dans sa 89me année, le 28 mars 2011, à la maison de retraite de St-Trivier-de-Courtes. Il y résidait depuis le mois de février 2010. Agriculteur Marc Brunet avait d’abord travaillé avec ses parents, dans une ferme du lieudit "aux Champs". Sa famille s’étant installée plus tard aux "Raviers", il y demeurera, et reprendra la ferme après son mariage, en 1946, avec Marthe Badet, originaire de Sermoyer. Mais cette vie laborieuse sera interrompue par la guerre de 39/45. Parti à 20 ans dans les chantiers de jeunesse à St-Laurent-du-Pont, Marc Brunet sera réquisitionné, à son retour, par le STO (service du travail obligatoire, en Allemagne). Ayant déjà participé à quelques coups de mains avec la résistance, il refusera de servir l’occupant et rejoindra le maquis de Beaubery-Montmelard en Saône-et-Loire. Quatre de ses conscrits, Lucien Chevallier, Paul Viaud, Eugène Pelletier et Georges Massion seront du même voyage. Pourchassé par les allemands lors de l’hiver 43/44 et encore insuffisamment armé, le maquis de Beaubery subissant de rudes coups sera en partie décimé. René Perrin, enfant de Saint-Bénigne, sera abattu. Marc Brunet échappera à la mort. Blotti dans un buisson, il réussira à déjouer le flair de chiens allemands, lancés à ses trousses.

Son retour à la ferme, son mariage avec Marthe en 1946, la venue de ses enfants Michel et Gérard, apporteront à Marc Brunet, une nouvelle sérénité. Engagé dans le corps de sapeurs-pompiers de la commune, il y fera preuve de son dévouement au service d'autrui, jusqu'à son départ en retraite. Mais l’année 1991 sera celle de la souffrance pour Marc Brunet avec le décès de Marthe, son épouse. Vivant douloureusement sa solitude, il reportera toute son affection sur ses enfants, ses petits-enfants et retrouvera l’envie de vivre et de connaître ses arrière-petits-enfants, au nombre de dix. Ses funérailles civiles auront lieu le jeudi 30 mars, à 10 heures, à St-Bénigne.