Introduction
Les forêts des quatre départements français d'Outre-mer ( Guyane, Guadeloupe, Martinique et la Réunion ) couvrent 8,7
millions d'hectares, dont une immense part
d' environ 7,5 millions d'hectares, appartient à la forêt tropicale guyanaise. Le domaine forestier public de la Réunion
représente environ 100.000 hectares, celui de la Guadeloupe et celui de la Martinique 49.000 hectares, soit environ 40 % de leur superficie. L'office National des Forêts gère les forêts
publiques des départements d'Outre-mer ( soit 5,7 millions d'hectares ) à l'exception de Mayotte qui vient d'accéder au statut de département. Leur gestion est tout sauf marginale, les
défis relevés au quotidien, dépassent les enjeux forestiers classiques ( production de bois ).
Une biodiversité exceptionnelle menacée
Environ 80 % de la biodiversité française réside dans les régions d'Outre-mer. Un hectare de forêt guyanaise héberge 200
à 300 espèces d'arbres différents et la flore autochtone de la Réunion abrite 35 % d'espèces endémiques. Cependant cette extraordinaire biodiversité est menacée.
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La forêt tropicale de la guyane française
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Le taux d'extinction des espèces y est 60 fois plus élevé que dans l'Hexagone. L'orpaillage clandestin en Guyane
entraîne sur la plan forestier des dégâts considérables. La bordure littorale des Antilles est menacée. Ces terrains sont le siège d'empiétements de pressions multiples ( tourisme,
urbanisation anarchique...).
Des solutions se mettent en place
Pour bien protéger, il faut bien connaître. En conséquence l'ONF a entrepris depuis des années et en partenariat avec de
multiples organismes un travail de fond au niveau de la connaissance des espèces et des habitats. Les forestiers guyanais mettent en œuvre une gestion d'exploitation à faible impact,
définie par la FAO ( Food and Agriculture Organisation of the United Nations ). Cette gestion permet une exploitation forestière planifiée, qui doit minimiser l'impact sur les peuplements
et les sols forestiers en se basant sur une sélection des individus à abattre. La récolte y est limitée à 4 ou 5 tiges par hectare, représentant 20 à 25 m3. Enfin se développe un tourisme
de nature en partenariat avec tous les acteurs pour la mise en place d'actions plus respectueuses de l'environnement ( sentiers balisés, aires d'accueil,gîtes...).
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Note :
Le ministère des Affaires étrangères et européennes a organisé les 11 et 12 janvier 2012, une conférence sur les forêts
tropicales au centre de conférences ministériel sur le site de La Convention à Paris.
Le thème : Point d’étape et nouveaux défis - quelles orientations pour les acteurs français ?
« La préservation des forêts tropicales est l’un des enjeux majeurs de la protection de la biodiversité, de l’environnement
et de la lutte contre le réchauffement climatique ».
Il s’agissait de définir des orientations face aux nouveaux défis touchant les forêts tropicales, en France, Outre-mer et
dans l’ensemble des pays de la zone tropicale, dans leurs dimensions économiques, sociales et environnementales. Ces orientations ont servi à nourrir un nouveau "livre blanc sur les
forêts tropicales", feuille de route pour les acteurs français, à l’approche de la conférence des Nations unies sur le développement durable "Rio+20" de juin 2012.
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